QIU JIN (1875-1907)

QIU JIN (1875-1907)

Elle est surnommée la « Mulan des temps moderne »,  la « Jeanne d’arc Chinoise » ou encore la première chinoise féministe.
Tous ces noms ont été utilisés pour décrire Qiu Jin, celle qui a défié les traditions pour devenir un leader de la révolution pendant la dynastie Qing.

Qiu Jin est née dans la Province chinoise du Fujan (sud Est) en 1875, donc sous la dynastie mandchoue.

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Ses parents étaient de petits fonctionnaires. Qiu Jin a eu une enfance plutôt classique pour son époque: elle est allée à l’école, elle adorait les chevaux et les livres, et surtout, elle faisait ce qu’on lui disait de faire.

Suivant la tradition, ses pieds ont été bandés afin de les empêcher de se développer correctement. Les petits pieds étaient alors considérés comme plus jolie, mais cette pratique était très douloureuse et incapacitante. En réalité, cela permettait de garder le contrôle sur la femme. (mettre lien d’un article que je vais écrire sur cette tradition xxxxx). Quand Qiu Jin eut 21 ans, son père la força à se marier.

La Chine était alors en train de vivre une période de transition importante. Après presque 300 ans sous la dynastie Qing qui était un régime corrompu, beaucoup souhaitaient du changement. La Révolution commençait à pointer le bout de son nez, de même que des nouvelles idées sur le rôle de la femme dans la société. C’est pendant un voyage à Pékin, que Qiu entendît parler de tout cela. Elle voulût en savoir davantage, et étudiât alors la littérature féministe. Elle ne pouvait pas supporter son mari, elle disait qu’il la traitait comme une « moins que rien ». Ses lectures lui ont donné le courage de faire quelque chose de complètement inédit pour l’époque: quitter son mari. Elle vendit ses bijoux pour se faire de l’argent et déménagea à Tokyo, au Japon.

C’est de la-bas que Qiu Jin rejoigna plusieurs sociétés secrète dont le but était de renverser le gouvernement chinois. Elle pensait que le changement ne pouvait pas arriver, tant qu’il n’y aurait pas d’égalité entre les hommes et les femmes. Elle admirait Hua Mulan, cette guerrière chinoise qui s’était habillée comme un homme afin de prendre la place de son père dans l’armée. C’était son inspiration, Qiu a aussi étudié les art martiaux, et le port d’un costume d’homme devint sa marque de fabrique. Elle transportait souvent une épée sur elle, s’appelant elle même « Jin Xion », ou « capable de concurrencer un homme. »

Qiu voulait partager ses idées avec autant de femmes que possible. Elle écrivait des essais, mais la plupart des femmes chinoises ne pouvaient pas lire. C’est pourquoi elle donnait des discours passionnés sur le droit des femmes. Elle écrivait aussi de la poésie, dont voici une citation extraite en anglais :

« Unbiding my feet I clean out a thousand years of poison / With heated heart arouse all women’s spirits. »

Qiu Jin retourne en Chine en 1906 où elle commence un magazine féministe qui encourage les femmes à poursuivre une éducation, à trouver des emplois, et devenir financièrement indépendante. Elle travailla aussi avec un camarade proche afin d’unifier les groupes activistes radicaux.

« With all my heart I beseech and beg
my two hundred million female compatriots
to assume their responsibility as citizens.
Arise! Arise! Chinese women, arise! »
Qiu Jin

En 1907, alors qu’elle enseignait dans une école qui était un terrain secret d’entrainement pour les soldats révolutionnaire, elle apprit que son camarade avait été arrêté. Elle savait qu’elle serait la suivante. Qiu Jin fût arrêtée et inculpée pour l’écriture de deux poèmes révolutionnaire. Son exécution choqua la nation qui fût d’elle un symbole de l’indépendance de la femme. Quatre ans après sa mort, la Révolution de 1911 transforma la Chine, amenant le changement pour lequel elle s’était battue.

C’est la première femme à être décapitée sous les Qing. Qiu Jin est une pionnière qui avait pressenti les dangers pesant sur le mouvement féministe chinois : dans un pays où les questions politiques furent dominantes, les femmes furent considérées comme des compagnes de lutte des hommes avec pour seul objectif l’émergence d’une nouvelle nation. Le combat pour leurs droits fut souvent instrumentalisé à cette cause et mis en veilleuse au nom de priorités nationales.

Pour aller plus loin :

http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19412664&cfilm=207079.html

-Et voici un Document sur Qiu Jin : « Autumn Gem but Rae Chang »

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myajamieson@live.fr

Carine est la fondatrice de Asianqueens_takeover.

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